.
.Début mai, une grosse branche maîtresse du plus gros pin d’Alep du bout de l’allée menaçait de tomber sur la maison. L’élagueur, après être monté dans l’arbre, a refusé de couper la branche car un faucon crécerelle y avait installé son nid.
A la fin de la saison, une fois les jeunes faucons envolés, la branche a été coupée. Nous avons installé au sommet du pin, un nichoir pour les rapaces. Et depuis, chaque année, au printemps, Mr et Mme Faucon viennent y convoler.
Par cette jolie histoire, nous avons réalisé que nous n’étions pas les seuls habitants du domaine et qu’il convenait de respecter l’espace vital de chacun. Qu’allaient devenir les chauves souris cachées entre les tuiles de la vieille toiture remplacée au printemps ? Et rouge queues, moineaux, nichant dans les cavités du mur de la bâtisse dont on refait l’enduit de chaux ?
La vocation nouvelle de la vieille maison d’accueillir des oenotouristes à deux pattes devait préserver le logis des pensionnaires ailés. Comment y parvenir ?
En creusant dans l’épaisseur des murs des cavités façon nichoir à l’entrée calibrée pour les passereaux migrateurs : rouge queue, huppe fasciée dit poupoune, moineau commun, fauvette à tête brune, mésange charbonnière…
Au dessus de l’atelier, le couvreur a refait un bardage en planches de peuplier ménageant à la base de petites fentes pour permettre aux chauve souris de revenir élever leurs petits.
Les hirondelles de cheminée couvaient depuis toujours entre les poutres de l’écurie. Inquiètes depuis le début des travaux, nous leur avons promis de repositionner leurs nids une fois l’ouvrage d’isolation terminé ; opération expérimentée avec succès l’an passé.
Quand on réalise qu’un chauve souris mange la moitié de son poids de moustiques et de papillons crépusculaires chaque nuit et que l’hirondelle doit bien en faire autant le jour, voila des alliés précieux qu’il convient d’inviter chez soi.
Un pas de plus pour retrouver l’équilibre d’une biodiversité.
Frédéric et Lydie
Les derniers commentaires