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L’histoire de Nacarat pourrait commencer le 13 septembre 2017 à l’aube…
Les vendangeurs, pour certains encore ensommeillés, se dirigent vers la parcelle de mourvèdre, seau et sécateur à la main, suivis du tracteur et de la remorque transportant les caisses.
Chacun sa rangée pour cueillir les opulentes grappes violettes aux grains recouverts de pruine.
Mais l’histoire aurait aussi bien pu commencer quelques semaines avant, car il en a fallu des échantillonnages, à recueillir trois grains par grappe toutes les six souches, à mâcher les peaux, à déguster le jus, à scruter le ciel, à étudier les prévisions météorologiques…on peut encore attendre…

Une fois vendangé puis égrappé, le raisin a été trié avant d’être encuvé, ensemencé d’un levain préparé la veille.

La cuvaison fut longue, une vingtaine de jours et à chaque dégustation, soit deux fois par semaine, les commentaires étaient élogieux : « excellent, épicé, torréfié, élégant, raffiné… »

Comment allait-on l’appeler ? Dans la lignée de nos cuvées de vins rouges, en référence aux colorants naturels des tissus rouges, Kermès, Garance, Pourpre.

En compulsant, les livres, internet, après plusieurs jours de recherches passionnantes, de velours cramoisi en brocart de soie rouge, de camocas en alizarine, de rouge d’Andrinople en sandaraque, a jailli Nacarat !

Du portugais, nacarado, nacré, un rouge aux reflets nacrés comme la perle, qui, au Moyen Age était plus précieuse que l’or. Nacarat, nom de couleur ancien d’usage précieux désignant une nuance de rouge.
Puisse, notre nouveau-né avoir l’élégance d’« un habit descarlatte rouge en broderie de soye nacarat ». *

Lydie

* 1626